Collections missionnaires.

Grâce au prêt inédit de plusieurs musées, l’exposition questionne la présence en France d’objets des cultures africaines.
Collectés par des missionnaires catholiques et emportés sous d’autres regards, pour servir d’autres discours, les objets sont les témoins de l’histoire de France : du renouveau missionnaire au 19ème siècle, de la colonisation jusqu’aux Indépendances en 1960.
Nous l’oublions, mais notre vision occidentale des cultures africaines est issue de cette histoire. Aujourd’hui, les idées reçues se sont adaptées à la modernité et pèsent toujours sur la compréhension de l’autre.

54 pays, des milliers de langues et de cultures… L’art de la sculpture illustre l’immense répertoire de styles de l’Afrique subsaharienne.
Les objets sont les gardiens de la pensée africaine : le visible dépend du monde invisible, peuplé par les dieux et les esprits. Pour survivre, il faut négocier avec les forces invisibles. Les objets, sacrés pour les populations, sont les intermédiaires entre les mondes.
Plusieurs thématiques font la trame de l’exposition : la place centrale de la représentation du corps humain, la figuration des ancêtres, le rapport avec le monde non civilisé à l’extérieur du village, le « fétiche » objet de culte…
Ces sujets correspondent à des types d’objets rapportés par les missionnaires à partir du 19ème siècle.

L’oeuvre graffée de Ted Nomad pour street-art-city, Lurcy-Lévis apporte un regard contemporain sur l’exposition.

Les prêts viennent du Musée Africain de Lyon, du Musée des Confluences où sont déposées les œuvres de la Propagation de la Foi et du Musée Spiritain d’Allex. Nous les remercions chaleureusement.