Masque de citipati. Collection Jean Rosain. Ca 18-19ème siècle, monastère de Kirong, Tibet, bois, H : 23.5 cm. Copyright Bertrand Holsnyder.
Exposition temporaire 2015.
Des prêts de musées et de collections particulières rassemblés pour la première fois à Vichy.
Atteindre l’Himalaya, c’est prendre de la hauteur et regarder la complexité du monde. Car toutes les sociétés humaines sont multiculturelles et métissées.
Les dieux se sont rencontrés sur le toit du monde. Sur un immense territoire couvrant plusieurs pays, l’Inde du Nord, le Népal, le Bhoutan, le Tibet. La diversité des peuples himalayens suit les paysages : les vallées isolées, le cloisonnement des montagnes, mais aussi les vallées devenues voies commerciales et foyers de culture.
Les religions ont fusionné. Vishnu et Bouddha ont rejoint les dieux tribaux pour chasser les démons qui s’attardent au printemps dans les villages. Le sacré est présent dans chaque parcelle de la nature ; le chaman rétablit l’ordre en parcourant les mondes visible et invisible.
Plus haut, au Tibet, les dieux bouddhiques ont deux visages, une face paisible et une face courroucée pour qui oserait s’en prendre à l’équilibre de l’univers.
Himalaya tribal présente des masques, des sculptures, des bijoux, des objets de chaman qui témoignent de ces croyances complexes. Cet art méconnu, découvert dans les années 60, est un art vivant.
Les objets racontent les mythes fondateurs, les danses et les fêtes saisonnières, les rites funéraires ou magiques. Des traditions et des savoirs d’une partie de notre humanité.
Avec la participation de la Galerie Le Toit du Monde, du Musée des Confluences de Lyon, de collectionneurs particuliers et de Antik Himalayart.
Commissariat d’exposition : François Pannier, spécialiste des arts himalayens et Musée des arts d’Afrique et d’Asie